Nos chants de guerre et de prière se ressemblent
Tant parfois il semble
Que le vent les a poussés
Ces chants étranges ces rêves qui nous hantent
Plus forts que toutes les légendes
Ont résisté
Aux armes aux hommes aux âmes violentes

Refrain:
Oh dieu mêle dans mes veines
Mon sang celui des Cheyennes
Qu’à jamais on se souvienne
Cinq siècles font de nous les mêmes

Les tuniques bleues d’ici dignes d’un Custer
Ont trop vidé leur cartouchière
Abreuvés nos sillons de peine
Les blessures qui jamais ne se referment
Laissent du temps à la gangrène
Et dans ses germes
Toute la rancœur armoricaine

Refrain

Le rouge et l’noir façon américaine
Teintés de honte européenne
Grandeur des visages blêmes
L’indignité est à l’échelle humaine
Le fouet qui blesse le poids des chaînes
Restent gravés
A la fierté d’être indigène

Refrain

Tous les gosses de la Terre s’font des bobos aux genoux
S’font des bosses des misères se jettent des cailloux
Mais les gosses sont tous frères quand ils parlent de nous

Drôle de planète du côté de la fête
Généreuse pour ce qui est des miettes
Faire les baskets du plus riche des athlètes
Un honneur de la part du G7

Si tu sais c’qu’ils en disent tous ces mômes
Si tu sais ce qu’ils lisent quand leur yeux font l’aumône
Dieu ou roi que sont-ils au sein de vos royaumes

Qu’apportons-nous puisque l’on reprend tout
Sauf eux bien sûr faudrait être fou

Qu’ils gardent le reste, la tristesse le dégoût
Et n’attendent pas d’miracles des loups

Dis moi à quoi pensent les enfants d’Occident
A tout le monde ou à eux un peu tout simplement
Doivent-ils forcément ressembler à leur parents

Moi je sais qu’un jour ces enfants deviendront grands
Qu’ils parleront d’amour au lieu de tours d’argent
Car ils auront fait l’tour de l’immonde de l’indécent

Curieux partage d’un immense héritage
Quels salauds ont paraphé les pages
Mafieux notaires marchands du fond des âges
Ou héros sanguinaires de passage

Tous les gosses de la Terre s’font des bobos aux genoux
S’font des bosses des misères se jettent des cailloux
Mais les gosses sont tous frères quand ils parlent de nous

Toi tu voulais l’Super Sailor
Genre star télé roi des records
La gentille brute de ton p’tit corps
Pour l’Elysée pour Mogador

Faux sur toute la ligne
Tu t’trompes de marine
Moi j’me goure de sirène
C’est pas la même ligne
Pas les mêmes narines
J’suis pas l’bon capitaine

Moi j’rêvais d’une femme de légende
Inquiète à genoux sur la lande
Chaque jour un peu plus impatiente
D’son serial killer de limande

Raté sur le coup
J’crois qu’il y a un loup (de mer)
C’est pour ça que j’t’appelle
T’en fais pas bijoux
Je n’suis pas jaloux
Des marins d’R.T.L.

D’ailleurs t’encaisses pas mes potes
Brailleurs et princes de la Ribote
J’peux t’dire qu’tes copines parigotes
Tiennent pas la marée au paddock

Adieu mon amour
J’crois qu’on a fait l’tour
Au moins d’la capitale
J’me tire pour toujours
Je te dis bonne bourre
Bonjour à l’amiral

Quand il a proscrit la langue
L’autocrate parisien
Ignorait sans doute que la lande
Ne peut changer d’parfum

Si le vent fait parfois qu’elle tangue
Que rien ne la retient
Il semblerait bien aussi qu’elle chante
Son éternel refrain

Une mélodie païenne et sacrée
Rebelle et indomptable
Qui nous rappelle par sa fierté
Qu’elle est inaliénable
Peut être pour nous faire retrouver
Les mots irrévocables
Les mots qui disaient la foi la peine
L’Amour la guerre parfois la haine

Refrain :
Rappelle Moi
Qu’il y a comme un défi
Entre eux et moi
C’est loin d’être fini
Rappelle Moi
Si un jour je faiblis
Qu’entre eux et moi
Une frontière s’établit

Histoire d’calmer l’indigène
L’conquistador français
Fait des droits d’l’homme un chant des sirènes
Pour qui résisterait
Le Cortez des temps modernes
N’est pas franchement inquiet
La colonie serait pathogène
Chez certain d’ses sujets

Mais comment faire passer sa colère
Aux siècles d’allègeances
On n’peut pas toujours croiser le Fer
Ecrire ses doléances

T’évites une centrale nucléaire
Tu sautes une redevance
Quand sur les côtes du Finistère
Le pétrole fait de la plaisance

Refrain

Plutôt qu’de vivre sous le joug
D’subir ou d’se cacher
Comme d’autres l’on dit bien avant nous
Viens rejoindre notre armée

N’pas tenter les crocs des loups
Ici on a donné
Annexé puis tenir à genoux
En face c’est un métier

Et qu’une dernière fois on nous entende
Il n’y a plus rien à prendre
Que nos voix se mêlent à la lande
Ici y a des comptes à rendre
Le temps ne compte plus désormais
Avec un peu d’patience
Demain cette terre ne s’ra plus un jouet
Un club de vacances à Mickey

Refrain

J’ai les deux mains dans l’gas-oil
Du matin jusque tard
J’pense plus qu’à une chose mettr’les voiles
Et mon bleu au rancard
Y’a tellement d’plans d’éclate
Ailleurs qu’dans une banlieue
Qu’ça m’déménage grave d’être pirate
Sur l’océan tout bleu

Refrain
Alors Accroche-toi ma môme
Au grand mât d’mon bateau
Demain j’revends la Norton
Et toi la Fiat Uno

J’peux plus blairer les moteurs
Surtout à huit du mat
Ils s’plaignent toujours des culbuteurs
Ils ont mal aux soupapes
Bon dieu c’que j’regrette mon paddock
Et mes rêves maritimes
Ou j’suis plus roi du Silent Block
Mais c’ui d’la mer de Chine

J’replonge dans mes délires étranges
Avec pugnacité
C’est sur une mer d’huile de vidange
Que je vais naviguer
A moi les vagues des alizés
L’aventure virtuelle
A coup d’clefs d’huit je vais barrer
Mon radeau loin d’Sarcelle

Refrain

J’vois l’atelier d’mécanique
S’transformer peu à peu
En un rafiot pas sympathique
Au Capitaine Fielleux

J’t’y fous une zone bien syndicale
Genre révoltés d’Bondy
Et l’singe se r’trouve à fond d’cale
Avec sa caisse à outils 

Comme dans l’film y’à tout plein d’gonzesses
Toutes plus belles que les nôtres
On mets l’cap sur Garche les Gonesses
Pour pas faire comme les autres
Et là on saborde le garage 

Pour qu’on nous r’trouve jamais
On nous parl’ra plus d’embrayage
Qu’les maîtres cylindre nous foutent la paix

Refrain

Bordel c’est bon d’respirer
L’échappement d’un diesel
C’est marrant ça fait oublier
Que j’lutte avec une bielle

Maint’nant qu’je suis Marlon Brando
A la tête des Mutins
J’vais t’refermer c’putain d’capot
A coup d’lattes à coup de poings

On va faire des mômes à nos p’tites
Pour perpétuer la race
Celles des arpètes toujours en fuite
Et aux mains dégueulasses
Les gosses ignorant la bagnole
S’ballad’ront à la rame
Les grands donn’ront dans l’agricole
Champions de l’arbre à came

Refrain

Dans l’genre cour de récré
On peut pas trouver mieux
Un océan entier
Plus drôle qu’un CM2
Ou t’apprends à pêcher
A rêver à aller où tu veux

Le ramassage scolaire
Se fait à la grande cale
Là où y’a notre galère
Qu’attend de lever les voiles
Le chauffeur est à l’arrière
Près du poêle habitude très primaire

Refrain
Bienvenue à Bord à tous les marmots
D’Maison-Alfort à Puteaux
L’île au trésor s’cache pas dans le métro
Même s’il n’est pas aussi fin qu’un oiseau
C’est pas l’Norway d’caniveau… no’t bateau

Par un avis de grand frais
Sur un fameux rafiot
Tu t’d’mandes si Hugues Aufray
F’sait pas du pédalo
Belle chanson s’il en est
Mais tout d’même ça t’fais rendre tes chocos

On va laisser sur place
Tous ceux qu’on aime pas trop
Gueule d’ange 1er de la classe
Crétin futur dirlo
Sauf s’ils veulent boire une tasse
En surfant sur l’dos d’un cachalot

Refrain

Foutez-leur en pleine tête
Vos fringues bariolées d’marques
Pas d’Galeries Lafayette
Sur cette putain de barque
Adieu marchands de baskets
De Tatoo de casquettes & d’Big Mac

Et on vous montrera
Dans un parcours sans faute
Comment un bon p’tit gars
Devient frère de la côte
A s’servir de ses bras
De ses poings à s’protéger des fauves

Refrain

Tu la voyais pas comme ça ta vie,
Pas d’attaché-case quand t’étais p’tit,
Ton corps enfermé costume crétin,
T’imaginais pas je sais bien,
Moi aussi j’en ai rêvé des rêves tant pis,
Tu la voyais grande et c’est une toute petite vie.

Tu la voyais pas comme ça l’histoire
Toi t’étais tempête et rocher noir,
Mais qui t’a cassé ta boule de cristal,
Passé tes envies rendues banales
T’es moche en moustache en laid d’sandales,
T’es cloche en bancal p’tit caporal de centre commercial.

Refrain:
Tu la voyais pas comme ça frérot, douc’ment ta vie t’as mis KO
T’avais huit ans quand tu t’voyais, et ce rêve là on l’a tous fait
Dentelle première et premier chapeau, c’est pas toi qui y es c’est pas toi qu’es beau
Tambour binaire et premiers sabots, c’est pas toi qui y es c’est pas toi qu’es beau
Dansant d’Quimper ou Landerneau, c’est pas toi qui y es c’est pas toi qu’es beau
Soufflant tonnerre dans du roseau, c’est pas toi qui es

Dans le bagad de Lann-Bihoué

Tu la voyais pas comme ça ta vie,
Tapioca potage et salsifis.
On va tous pareils moyen moyen,
La grande aventure Tintin,
Moi aussi j’en ai rêvé des cornemuses,
Termine maint’nant dis-moi qu’est ce qui t’amuse

Tu la voyais pas ici l’histoire,
Tu l’aurais bien faite au bout d’la Loire,
Mais qui t’as rangé à plat dans c’tiroir,
Comme un espadon dans une baignoire
T’es moche en week-end tes mioches qui trainent,
Loupé capitaine bateau d’semaine 

D’une drôle de fête foraine.

Refrain

Bordel que c’est hard un banc d’sirènes
A la frontière du réel’ment chiant
Ça hurle ça crie c’est pire qu’un  » je t ‘aime « 
D’Lara Fabian
Moi j’me coinc’rais bien la mère maquerelle
La madame Claude des Abysses
Effleurer l’écaille sous ses dentelles
De cantatrices

Refrain
T’approches pas des dames quand elles donnent de la voix
Ou alors tu pars à dame et adieu les poteaux
C’est pas d’l’amour facile et cette race de divas
Ne se nourrit qu’au Mat’lot
Comme elle sont bonnes c’est pas des thons ces chanteuses-là
Y’a qu’à l’opéra qu’on fait chanter les baleineaux
Moi je n’dis pas que de six reines je n’aim’rais pas être élu roi des maqu’reaux

Qu’est c’qui branle 20.000 lieues sous les mers
Cet abruti de cap’tain Némo
Lui qu’à la piaule pour se les faire
I pointe zéro
Et qu’est c’qui glande l’homme de l’Atlantide
C’crétin qui peut s’envoyer en mer
I craque sur la baigneuse de Floride
The mammifère

Refrain

J’veux pas faire le mâle chez les sirènes
M’choper la voix de Mireille Mathieu
Si la croisière Sevran se ramène
Gare à ma queue
Brailleuses mythiques dangereuses bestioles
Plus d’un requin vous f’rait bien signer
L’exclusivité d’votre music hall
Chez l’poissonnier

Refrain

Où l’est l’problème crétin d’l’extrême
Quand tu t’la ramènes tu gonfles aussitôt
Ta pétasse c’est idem quand elle s’la joue mondaine
Cendrillon du 20ème en caisse de blaireau

Fais gaffe à tes thunes si jamais nous croises
Qu’elle ramasse ses plumes ta connasse de bourgeoise
C’est dingue faut qu’on allume tout c’qu’on hait tout c’qui flambe
On aime pas prendre un rhume pour rien à l’heure où qu’on rentre
Puisque t’es pas du genre à venir traîner chez nous la nuit
Par là tu nous invites à t’faire coucou c’est gentil

On fait pas d’mal aux vieilles tant qu’elles font du tricot
Leurs caddies leur oseille les béquilles c’est pas not’lot
Faut pas non plus qu’une ancienne nous gave de son balcon
Ou on lui squatte son banc son vieux pain ses pigeons

Pas vraiment aussi cool que les chanteurs de la télé
P’t’être qu’on s’est pas pris les boules au cœur de la même cité

S’maquer pour de la vraie sans dec on y pense
Histoire de faire un break d’assurer la descendance
Imagine la gonzesse et l’môme qu’on pas vraiment d’chance
Le biberon à sec et les pâtes en permanence

Ne pas dire je t’aime aux meufs qu’on ramène
On remonte son bène on divorce illico

La morale de naze en gros on s’en branle
C’est bon pour les caves réglos pas de la bande
Pas besoin de grandes phrases pas besoin de longs discours
Pour être grave de chez grave et s’tirer une bonne bourre

Et tant pis pour l’taulier qu’à rien d’autre que d’la Heineken
Quand on nous vend de la daube tous les casiers s’en souviennent

Où l’est l’problème pour nous y’a pas de blème
C’est pas l’système ni l’monde qui nous faut
Ça ressemble à un flipper pété du compteur
Mort d’un game-over d’un tilt de trop

Ok est-c’que tout l’monde est OK ?
Bougez est-c’que vous savez bouger ?
Criez dites vous savez crier ?
Chantez n’hésitez pas chantez

Dansez ouais c’est parti pour danser
Secouez votre voisin s’il est coincé
Tanguez de gauche à droite tanguez
Allez profitez c’est la récré

Refrain
C’est juste un instant d’déconnade
Invitant à la bousculade
Ohé fait pour bouger
C’est rien qu’un soir pas raisonnable
Histoire de voir qui est capable
De bouger rien qu’de bouger

Frappez dans les mains très fort frappez
Hurlez n’importe quoi très fort hurlez
Sautez le plus haut possible sautez
Tournez tournez comme des fous tournez

Refrain

Chaloupez sautez criez frapper
Foutez l’bordel tant qu’vous voulez
Au fait foutre la zone ça vous plaît ?
Ok yeah c’est l’moment ou jamais

Refrain